14 Novembre 2017 | Communiqué de Presse
A l’occasion du Centenaire Jean Rouch dont TV5MONDE est partenaire, la chaîne culturelle francophone mondiale consacre à ce cinéaste ethnographe une soirée spéciale en diffusant deux documentaires inédits sur l’ensemble de ses 9 chaînes à travers le monde.
"Jean Rouch en Afrique, l’homme à la caméra de contact"
Le cinéaste et ethnologue français Jean Rouch est décédé en 2004, au Niger. En 2017, il aurait eu cent ans. À cette occasion, le réalisateur Idriss Diabaté revient sur son parcours et son oeuvre cinématographique, en s'appuyant sur les témoignages de ceux qui ont travaillé avec lui, en Afrique tout particulièrement. "Jean Rouch avait trouvé en Afrique des amis et une vraie liberté. C’est ce Jean, curieux, heureux, drôle, libre,amoureux de la vie, nourri des histoires de tous ceux qu’il a côtoyés, que nous avons eu envie de raconter". Un homme de coeur et un cinéaste de génie,raconté aux jeunes générations, à partir d’interviews de ses compagnons de route et d’archives inédites, filmées en 1977 au Niger par Philo Bregstein, montrant le cinéaste en action.
Réalisation : Idriss Diabaté (France, 2017) - Durée: 54'
Production: Sapsi et Ô bout des Rêves
Diffusion : Mercredi 20 décembre à 21h00
"Jean Rouch, Regards persans"
Jean Rouch a voyagé à plusieurs reprises dans l'Iran des années 1970. Il tourne un film inédit à Ispahan et découvre un rituel populaire ancestral : le Tazieh. Il marque le pays de son empreinte et son regard influence encore aujourd'hui toute une génération de réalisateurs iraniens. De 1971 à 1977, Jean Rouch a ainsi entrepris plusieurs voyages dans l’Iran du Shah, invité par son ami Farrokh Ghaffary, fondateur de la Cinémathèque iranienne. Mais qu’est-ce qui l’attirait dans la culture persane ? Quel regard portait‐il sur ce pays? Quels liens a‐t‐il tissé avec les iraniens?
Réalisation : Mina Rad, Julien Coquet (France, 2017) - Durée : 52’
Production: Dynamo Production, Philippe Djivas – Julien Coquet
Diffusion : Mercredi 20 décembre à 21h55
Biographie Jean Rouch
Jean Rouch a transformé la recherche en sciences humaines, ouvert des voies originales au cinéma et proposé un regard neuf sur l’Afrique et sur le monde des images devenant l’un des grands passeurs de modernité du XXe siècle.
Jeune ingénieur civil, il arrive à Niamey en 1941 et devient rapidement ethnographe, guidé par Marcel Griaule et Théodore Monod. Après son engagement dans l’Armée française de Libération, débute sa double aventure africaine et imagétique. Au fil de soixante années de recherches menées, pour la plupart, au sein du CNRS, Jean Rouch arpente toutes sortes de terrains ethnographiques et anthropologiques. Il se penche d’abord sur la culture des Songhay du Niger puis, avec l’anthropologue (et amie) Germaine Dieterlen, sur la culture des Dogon du Mali. Rouch s’intéresse aussi à l’Afrique moderne, celle des «villes-monde», Abidjan ou Accra: s’ouvre alors à lui un univers dynamique qui l’enchante, fait de mixité et d’hybridation.
Parmi ses films les plus renommés : « Moi un noir », « La pyramide humaine »,« La chasse au Lion à l’arc », « Chronique d’un été », « Babatu les 3 conseils » etc...Cinéphile passionné, initié par Henri Langlois, découvreur de techniques innovantes et de méthodes pionnières, Jean Rouch lance «un pavé dans la mare du cinéma» (Godard), en participant au renouveau des « techniques légères» et en stimulant la Nouvelle Vague. Homme aux réseaux multiples, de l’Unesco à la Cinémathèque française, Jean Rouch est à l’origine d’institutions et de manifestations toujours actives, du Comité du film ethnographique aux Ateliers Varan.